Sur une table repose quelques feuillets, l’un d’entre eux semble posé là, volontairement afin d’attirer le regard, si vous vous approchez, vous pourrez lire ces quelques lignes tracées d’une écriture raffinée :
« Si tu te trouves à lire ces lignes, c’est que tu sembles intéressé par la connaissance du savoir antique… Ou simplement que tu es d’une grande curiosité,… l’un et l’autre ne sont point négatif si utilisés à bon escient.
Je ne voudrais en aucun cas t’empêcher de découvrir ce que d’autres ignorent – ils ne s’en portent pas plus mal. Mais sache qu’ici, il ne s’agit en aucun cas d’étudier de manière boulimique pour en savoir toujours plus. Non, surtout si tu vises à étudier ce que tous les chercheurs savent déjà. Puise dans ce savoir si tu y tiens. Il n’est jamais mauvais celui que tout le monde sait. Celui qui est dans tous les livres, il n’est que certitude.
Mais si tu espères étudier ici, il faudra que tu saches que c’est pour savoir mieux… Mieux comprendre le monde et ses secrets, percer l’inconcevable et aller toujours plus loin sur les rives de l’inconnu. Par-delà les mers, sans aucune autre considération que de retrouver ce qui a été perdu ».
Signé : Athanor Fugiens
La crique des Trépassés
Si jusque-là les pages décrivaient avec précision la lente évolution du centre et le matériel que ce dernier parvenait au fil des jours à réunir, ainsi que nombre de feuilles de comptes détaillés, il semble désormais remplir aujourd’hui une toute autre fonction. L’écriture y est bien plus appliquée et le ton comme les termes employés sont bien moins personnels et familiers. En lieu et place, le carnet de la jeune intendante contient une liste d’informations et de directives aussi détaillées que possible. Il est laissé sur le bureau, à l’entrée de ce qui fut jadis le centre. Placé en évidence, une plume est disposée à côté pour permettre à chacun d’y ajouter ses propres...
En savoir plusDu scepticisme comme antidote à l’arrogance…
*Les notes reprennent, l’écriture semble identique ainsi que l’encre… pourtant a bien y regarder, le trait est plus vif, presque acéré* Bien qu’il m’arrive rarement de m’emporter ou de perdre contenance, l’obstination et l’immaturité de mes novices me poussent parfois loin dans mes retranchements. Je ne sais ce que je dois penser, si je dois imputer cela à leur jeune âge, qui sera la cause de cette immaturité émotionnelle… ou alors est-ce purement pathologique, cela serait bien plus ennuyant. Je ne peux que me demander si j’ai pu être aussi sot lorsque je suis arrivé à Sharlayan, et dans un tel cas, je ne sais ce qui a pu convaincre un sage de me garder. J’imagine que voir le potentiel en chaque chose est un talent en soit. Mon premier « problème », est donc leur jeune âge et donc les hormones qui semblent profondément actives. Certains soirs, il est clair qu’ils sont en parades amoureuses. Le plus étonnant est sans doute qu’ils ne semblent en rien s’inquiéter du genre de leur potentielle conquête. Le fait est que ça n’empêche pour ainsi dire par les conflits et les jalousies. Cela ne me dérange pas outre mesure, pour peu que cela n’influence pas leurs actes et leur efficacité sur le terrain, ainsi que la réputation du Centre – dont le surnom de harem était déjà fort dommageable. Je ne peux décemment les priver d’élans amoureux et charnels, mais il est certains qu’il va falloir que je trouve des solutions si les choses du coeur finissent par leur embrumer l’esprit au point de les rendre inutiles à toutes fins. Mon second problème est donc l’immaturité « scientifique » qui me préoccupe beaucoup plus. Je pense que pour la plupart, ils ont échappé à un enseignement proprement dit. Ce qui implique qu’ils se sont formés eux-mêmes, souvent en situation d’incompréhension, faisant des recherches seuls, à la manière du jeune voleur que j’ai pu être avant de rejoindre mon ordre. Ce qui en découle de nombreuses lacunes comportementales. Ils ont tous tendance à voir le savoir, soit comme quelque chose à voler à autrui, soit comme une valeur potentiellement marchande – comme de vulgaires pilleurs de tombes. Ils ont tendance à hiérarchiser les savoirs également, ils le font tous à leur manière et selon leur propre intérêt. Cependant, ce type de comportement peut engendrer des pertes considérables de connaissances, ou empêcher tous liens intertextuels. Le fait d’avoir étudié seul, dans leur coin, sans doute incompris et méprisés peut-être, les a également transformé en être égotique, individualiste voir indifférents aux autres, les niveaux d’empathie varie évidemment de l’un à l’autre. Ils peuvent ainsi se montrer arrogants les uns vis à vis des autres, considérant – sans doute ?- que leur domaine d’expertise est plus important. Mais je pense que ce qui me chagrine actuellement le plus et qui provoque sans doute entre nous le plus d’incompréhension est finalement leur négation ou non-connaissance d’un des principes essentiels de toutes sciences… et pour toutes recherches : le doute. Mais peut-être est-ce une fois encore dû à leur jeune âge ? Je ne peux certes pas me cacher que beaucoup de scientifiques plus ou moins brillants s’installent également dans une confortable routine des certitudes. Et lorsqu’une chose leur parait improbable, ils crient à l’imposture, refuse les évidences surtout si les recherches en question peuvent...
En savoir plusDes chercheurs pour l’Axis…
*Assit dans son fauteuil, au coin de feu, le pupitre devant lui, Athanor trace les courbes de son écriture spéculaire… * Ces dernières semaines n’ont pas été de tout repos. A vrai dire, les choses bougent, lentement, mais elles bougent. Le centre de recherche évolue peu à peu. Cependant, il a attiré pour le moment plus de mercenaires que de chercheurs. Un fait qui n’a rien d’étonnant. Les chercheurs compétents sont rares, les mercenaires compétents sont des « denrées » autrement plus accessibles. *Quelque part c’était un problème, il débuta une courte liste…* Monsieur « Irk’ha »: Un jeune Miquo’te, sans doute brillant, mais en pleine crise d’adolescence. Pas méchant, mais perpétuellement en opposition et n’en faisant bien souvent qu’à sa tête. Relativement égoïste à première vue… Il n’avait cependant pas un mauvais fond. Mais peu fiable. Monsieur Sweige: Un homme taciturne, étonnamment naïf et profondément marqué par son vécu, sans doute le scientifique pure le plus compétent, mais cette façon d’être totalement enfermé dans son univers – il semble même considérer qu’il vient d’un autre monde… Ses buts extérieurs le rendent assez peu fiable. Mademoiselle Fhey: théoriquement engagée en tant que mercenaire, cette femme aurait pu apporter quelques-unes de ses connaissances intimes de l’Empire. Le problème est qu’elle ne parvient pas – encore ? – à mettre de côté son profond patriotisme afin de regarder celui-ci de manière objective, avec ses défauts et ses qualités. Pour le moment, elle me semble donc aussi peu fiable que les deux autres. Sa tendance à s’emporter la rend aussi peu fiable. Mademoiselle Eydis : le statut de cette femme reste indéfini à mes yeux. Au départ, elle me semblait être une « spécialiste » de l’Empire Allagois. Cependant, j’émets des réserves : tout d’abord, elle me semble tout aussi véhémente et endoctrinée que mademoiselle Fhey concernant les Allagois, ce qui donne lieu à des débats étonnants concernant les technologies des uns et des autres. Ensuite, elle semble presque se dissoudre dans la présence d’Yhlan qui est, normalement, sa garde du corps – et qui se lance néanmoins dans l’étude de l’occultisme. Le statut de ce binôme me plonge donc dans la perplexité. Tendance également à s’emporter sur certains sujets… *trace de manière presque automatique un …* Peu fiable. Mademoiselle Heimdall: il me semble que cette jeune femme est également une novice reprise en tant que possible chercheuse. Elle m’a l’air plus calme et posée que les deux précédents, mais je n’ai en aucun cas pu évaluer ses connaissances et ses capacités éventuelles. Elle semble visiblement dans une situation potentiellement dangereuse impliquant un lien avec une autre personne. Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de ce type de pratique dans ce groupe et ce type de magie n’est en rien anodin. D’autres potentiels chercheurs sont arrivés dernièrement, mais je n’ai pas pu statuer sur leurs capacités. Je vais finir par croire qu’en fait, ce qu’il y a actuellement de plus étonnant à étudier sont les chercheurs en question. Mais ce n’est pas forcément ce qui me rassure le plus. L’Axis n’étant pas – à l’origine – un centre de protection pour personnes étranges… *Le message semble s’arrêter...
En savoir plusUne lune plus tard
La maison est un peu plus calme que précédemment. L’horloge de monsieur Sweige a fini par trouver sa place et n’est plus en permanence déménagée… Et puis les « fantômes » de la cave ont l’air plus paisibles depuis quelque temps. J’y ai trouvé une chaise l’autre soir, je suppose que quelqu’un a tenté d’entrer en communication avec ces derniers. L’idée même me glace le sang, mais bon… Tant que cela peut nous économiser la venue d’un prêtre, c’est toujours ça ! Nous cultivons deux potagers désormais, et nous avons planté de grands arbres pour pouvoir profiter un peu de l’ombre cet été. Nos chercheurs et gardiens auront de quoi se relaxer un peu entre deux missions. L’écurie a été agrandie et nous avons disposé une table et quelques tabourets, avec une a-do-rable petite tonnelle ! L’endroit commence à avoir de l’allure et nous sommes passé d’un simple local abandonné à une véritable petite maisonnette. Un jeune lalafell s’est installé ici, et à défaut d’avoir une chambre de libre, il a pris place dans l’une des salles de recherche. Il a été renvoyé par le miqo’te qui y réside tout d’abord, puis s’est installé dans le bureau personnel de monsieur Fugiens. Je n’ai pas osé lui annoncé la nouvelle en personne, je suppose qu’il le découvrira bien assez tôt. Je dois me rendre sous peu à Limsa Lominsa afin de compléter notre collection de livres. La priorité est donnée aux ouvrages traitant d’éther et d’alchimie, ainsi qu’aux récits concernant des liens anciens et d’éventuelles reliques. A propos de reliques d’ailleurs, monsieur l’ambassadeur a fait une belle trouvaille. Ses relations lui ont permis d’acquérir une formidable table cartographique. De la technologie allageoise semblerait-t-il. Je n’ai pas osé demander de peur de passer pour une idiote… Suite à l’arrivée de nombreuses nouvelles recrues, le dortoir actuel ne suffit plus, tout comme la cuisine qui est devenue bien trop étroite pour accueillir tout le monde. Je vais demander l’agrandissement de la pièce à vivre, ainsi que celui des chambres. Il reste également la nécessité de dégager d’avantage de pièces dans l’aile Est afin d’accueillir tous ces nouveaux. Pour la plupart, des mercenaires sans véritable foyer… Tout est à prévoir, donc. Ps : Commander du savon. Beaucoup de...
En savoir plusPensées fantomatiques
*Le carnet est relativement brouillon, une partie du texte semble être purement technique, mais de nombreuses notes sont ajoutées dans les marges, d’autres sont griffonnées, sans clarté, à la verticale. Ces écrits ne sont visiblement pas fait pour être lu par une autre personne que la main qui les a tracés.* Dans les profondeurs de la nuit, assis à mon bureau, je me sens une fois encore observé. Je ne tournerai plus la tête, je sais qu’elle disparaîtra en l’espace d’un clignement d’yeux… Je ne peux exprimer si cela m’offre apaisement ou terreur. Comme si un étrange jeu s’était installé entre « Elle » et moi. Un jeu de piste… Je ne dors plus, je n’y parviens pas. La fatigue m’offre un état de semi-conscience dans lequel, je le crois, je peux percevoir des choses que je serais incapable en pleine possession de mon objectivité. J’essaye de comprendre… Dans les ouvrages « savants », j’ai toujours pu lire la définition laconique d’un… fantôme, comme étant « l’apparition surnaturelle d’une personne morte ». Outre que je me demande en quoi consisterait « l’apparition naturelle d’une personne morte », je ne peux que constater que cette définition n’a que peu de valeur puisqu’il s’agit de substituer à notre premier sujet, un second, tout aussi obscur. Le fantôme est une apparition, me voilà donc bien avancé. Je peux cependant tirer quelques points communs à ces « fantômes » : Ils semblent avoir une faible corporéité. Voir une totale incorporéité… Elle peut également fluctuer. C’est du moins l’impression qu’elle me donne. Ce qui les distingue des revenants-en-corps. Note : Je me pose ainsi une première question : Le fantôme semble être une manifestation d’une âme qui n’a pu trouver le repos et retourner à la mer des étoiles. Le revenant est un corps, mort, animé par une force, un « éther », différent du sien, il semble la plupart du temps dépourvu d’une âme et d’une conscience. Cependant, certains « morts-vivants » semblent tout de même conserver un semblant de conscience. Certaines personnes… Dans ce centre, peuvent visiblement prétendre à ce titre de « morts-vivants-pensants ». Une autre chose m’apparait claire et cette différence me semble fondamentale : là où le revenant-en-corps, ce mort qui revient en utilisant son ancienne chair, refuse la mort. Le fantôme quant à lui, ne la refuse pas, il en fait partie, non, le fantôme refuse une seule chose : l’oubli. Note : C’est pour cela qu’il me faut résoudre l’énigme qui entoure cet endroit. Si j’arrive à découvrir et à rendre leur passé à ces « fantômes », ils pourront peut-être s’apaiser et accueillir le repos. Autre chose semble caractériser les fantômes. Note : Oui, je le sais pour avoir été « hanté » toute ma vie par son absence. Le fantôme se caractérise plus par son absence que par sa présence. On les ressent plus qu’on ne les sent, on les devine, observé par un être qui se dérobe à toute tentative de dévoilement. Les revenants sont patauds, peut discrets, souvent agressifs, mais ils sont aisés à trouver et à détruire. J’ai aussi souvent entendu le mot de spectre, s’il peut être utilisé comme synonyme, je le pense plus empreint de terreur que celui du fantôme qui ne revêt pas forcément d’agressivité. Au fond, je pense que ce qui nous intrigue, ce qui les maintient eux-aussi n’est autre qu’un des sentiments les plus viscérale de notre condition :...
En savoir plusPetit à petit…
Tout prend forme et se construit doucement ! Le jardin tout d’abord commence à perdre un peu de son aspect négligé et si le puits n’est toujours pas fonctionnel, nous avons entamé la culture d’un petit potager qui fournira à la palefrenière de quoi nourrir ses bêtes. La peinture de la clôture est achevée et celle des portes et des fenêtres a été refaite à neuf. A l’étage principal, les boiseries ont été désinfectées et le parquet entièrement rénové. Nous avons fait poser un nouveau carrelage aux motifs gridaniens dans des tons écru, d’un excellent gout ! J’ai fait couvrir les murs de motifs floraux pour égayer un peu les meubles austères de la pièce, et la cheminée a été ramonée. Désormais, elle accueille un apaisant feu de bois devant lequel trône deux canapés accueillant. Il y a du mieux par rapport aux affreuses chaises de métal ! Une petite cantine a été aménagée dans un coin de la pièce, nous y avons mis quelques tables et les chaises qui étaient dans l’entrée. L’ensemble est encore assez disparate, nous n’avons pas encore le budget pour nous permettre de jouer les difficiles. Monsieur l’ambassadeur a ordonné que soit conservé un passage vers la cave, mais… De manière discrète. Une étrange volonté, mais qui a été respecté. Il a refait construire la cloison qui fut brisée suite à… Un accident m’a-t-on dit. Une cloison plus fine, plus colorée. C’est étrange de vouloir dissimuler l’étage inférieur, mais je n’ose pas remettre en doute ses choix architecturaux… Ça me semble un peu hors de mes attributions. Ce qui est dans mes cordes par contre, c’est d’ordonner la désinfestation de la cave ! Une épidémie de puces a fait des ravages dans la maison, et avec le nombre de ressortissants miqo’tes en ces lieux, il faut agir très vite. Dès demain des mesures seront prises mais pas question de bouger le lit de cette pièce tant que nous n’en savons pas d’avantage à son sujet. L’étage offre désormais un peu plus de confort, le salon est bien plus accueillant et nos chercheurs ont désormais un lieu où se reposer. Notre bibliothèque compte nombre d’ouvrages divers qui ne sont pas encore très spécialisés mais qui offrent déjà une base de recherche solide. Par contre, nous n’avons pas encore de local où nos chercheurs pourraient expérimenter sans crainte de mettre feu à la maison. Priorité prochaine : Une salle à l’épreuve des expériences les plus folles. Certains se plaignent de rires provenant de la cave, et d’autres d’apparition fugaces… J’espère que monsieur Fugiens aura du nouveau sur les origines de la maison. S’il n’est pas rentré d’ici une demi-lune, je ferai appel à des services « spécialisés » pour régler cette histoire de...
En savoir plusQuelques soleils après…
Quelques soleils à peine se sont écoulés, et le projet prend forme ! Le parquet de l’étage fut entièrement rénové grâce à l’intervention de monsieur Sweige et de nouveaux meubles nous ont été livrés. Une ancienne bibliothèque a été découverte dans l’aile ouest et nombre d’ouvrages sont encore en état. Les lieux ont seulement besoin d’être nettoyés en profondeur. Puisqu’ils ont été rapidement annexés, j’ai chargé le jeune garçon de s’en préoccuper. La salle du personnel a l’étage a été aménagée et en plus du bureau du patron nous disposons maintenant d’une cheminée fonctionnelle et de lits pour accueillir la garde du corps, le patron et moi-même. Si le confort semble s’améliorer, nous sommes toujours aussi limités en matériel scientifique. Je vais me renseigner auprès de la guilde des érudits pour tacher de trouver de nouveaux ouvrages. Quant au jardin, il fut entièrement nettoyé. Les taupes et les dodos ont été chassés et la palissade est en cours de réfection. J’ai choisi un joli bleu céruléum, en espérant que ce soit au gout de monsieur l’ambassadeur. C’était un peu plus cher, mais bon… Ils mangeront du potage un soir de plus ! J’ai fait livrer quelques fruits frais et pense faire aménager un potager très prochainement afin de réduire notre budget nourriture, maintenant que les nuisibles ne sont plus dans les parages. Du moins, plus les animaux. Dans l’aile Ouest encore, la salle de bain a été remise en fonction. Il a suffi de faire récurer les carrelages et de changer quelques tuyaux, tout était encore en état. C’est à se demander pourquoi une aussi jolie maison a été ainsi abandonnée… Peut-être est-ce en rapport avec les rires qui raisonnent parfois dans le salon ? J’ignore à combien se facture les services d’un prêtre… Se renseigner. Une autre chambre (d’enfant ?) a été mise à jour en dégageant les portes dont le bois avait travaillé. Elle est presque opérationnelle elle aussi, tout comme la seconde qui est encore en rénovation. Les ouvriers travaillent vite et bien, c’est formidable ! Le salon reste toutefois encore un peu austère, il va falloir allouer un peu de budget à ce dernier afin d’y apporter d’avantage de confort. En projet : Une cantine et une infirmerie. Mon instinct me dit qu’ils auront très bientôt besoin de cette dernière… Urgence : Disposer de d’avantage de place assise dans le grand...
En savoir plusUn soir à Limsa Lominsa…
Accoudé au bar du Dauphin noyé, il avait la tête renversé sur ses avant-bras, donnant l’impression d’un homme qui aurait abusé un peu trop de vinasses de mauvaise qualité. Il ne semblait pas bien réaliser tout ce qui se produisait autour de lui. Finalement, se redressant, il jeta un œil à son entourage. Le monde semblait tourner au ralenti. Il finit par sortir de sa poche un étrange engin de forme ronde sur lequel semblait enroulé un serpent. « Alors, c’est fini ? » murmura-t-il pour lui-même. « Tout est joué, et nous avons perdu ». Une femme déboucha dans la salle de restauration :« Ambassadeur Athanor ? Ambassadeur ? ». Il ne réagit pas. La femme s’approcha de lui et lui toucha doucement l’épaule :« Monsieur l’Ambassadeur Athanor ? ». Il sursauta : « Oui, c’est moi… C’était moi. Que voulez-vous ? » « Le maréchal Eynzahr Slafyrsyn souhaite vous rencontrer, il est très inquiet depuis les derniers événements… enfin, ce qui s’est passé dans la mer pourpre… Je … » « Bien. Menez-moi à lui puisqu’il le faut. » Le coupa sèchement l’homme qui ne semblait pas vouloir en entendre plus. Il se redressa. Sa démarche n’était pas assurée mais il repoussa du regard tout aide qu’on aurait voulu lui proposer. La femme obtempéra et mena la marche. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard devant le bureau du bras-droit du Maelstrom. « Maréchal Slafyrsyn, l’ambassadeur Athanor est ici ». La porte s’ouvrit quelques instants plus tard. « Entrez. Je vous en prie monsieur l’ambassadeur. Si je voulais vous voir, c’est que j’ai quelques nouvelles concernant les événements de la mer pourpre… » Il toussa et se reprit. L’ambassadeur ne dit rien, se contentant de croiser les bras. MS : « Vous n’êtes pas s’en savoir que nous sortons d’un affrontement violent contre le primordial Leviathan, c’est à la suite des événements que nous avons malheureusement eu vent de la tragédie qui semble s’être déroulé dans la mer pourpre… » AA : « Ne pouvez-vous pas simplement nommer l’île de Val, est-ce trop dur de dire « L’île de Val a disparu corps et bien dans la mer pourpre ? » Je sais ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas la peine de prendre des pincettes ». MS : « Bien, je comprends votre point de vue, votre Excellence, mais je ne voulais point vous blesser ». AA : « Votre prévenance est la bienvenue mais techniquement, l’île de Val ayant sombré, je ne suis plus ambassadeur de quoique ce soit… » Le maréchal paressait sincèrement embêté par la situation… « Au sujet des recherches de Tol Agharta que nous avions évoqué dans notre correspondance… » L’ambassadeur semblait s’impatienter : « Oui, j’ai bien conscience que vous, le Maelstrom, étiez très intéressé par nos travaux et recherche sur le projet Axis Mundi. Mais vous comprendrez bien que vu les circonstances, tout cela n’est plus d’actualité. Nos recherches, notre savoir, tout a disparu… » Malgré sa grande contenance, sa voix trahissait une certaine émotion. MS : « Bien évidemment… Mais vous êtes toujours là, vous étiez un des membres les plus au fait des recherches, elles ne sont pas totalement perdue vu que vous êtes toujours en vie… ne devriez-vous pas continuer les cherches de vos frères afin de ne pas trahir leurs mémoires ?… » AA : « Hm. N’êtes-vous pas prompt à brandir le souvenir de mon ordre afin de pouvoir tout de même bénéficier des informations et recherches que vous espériez tant? » MS : « Ecoutez, je ne cache pas que toutes les informations qu’aurait pu nous fournir Tol Agharta aurait été d’une grande aide militairement parlant. Bien sûr nous ne pouvons en aucun cas...
En savoir plusTout premier jour
Quelques notes sur un carnet usé, servant visiblement à la fois de livre de compte et de journal de bord. L’écriture y est féminine et soignée et les marges enluminées de nombreuses annotations et de croquis divers. « Aujourd’hui premier jour de mon nouveau travail ! Le jour même de l’ouverture de la période de plantation des cassissiers, une coïncidence de bonne augure je pense. J’ai été promue intendante. Silent Sterling, l’intendante… Qu’est-ce que ça sonne bien ! » Certes l’organisation n’est pas très importante pour le moment mais l’homme qui m’a engagé semblait déterminé à en faire quelque chose de grands, et ses yeux –qu’il a d’un joli gris- semblaient animés d’une volonté farouche. Il m’a confié la gestion des biens de la trésorerie et l’entretien de leurs locaux : Une toute petite maison à Brumée, plus petite encore que celle de mamie. Heureusement, si le salon et l’étage n’est pas très grand, elle possède nombre de pièces pour le moment désaffectées que nous pourrons rapidement rénovés dès que nous en auront les moyens. Elle n’a pas été occupée depuis un bon moment et tout est à faire, ou presque… Nous avons un budget limité alors il faut parer au plus important, le plus efficacement possible. Commençons par le jardin : Quelle horreur ! La végétation a repris ses droits depuis longtemps, et même la faune à en juger l’ENORME œuf de dodo au beau milieu de la pelouse. La mousse recouvre les murs, et le puits à moitié délabré semble bouché. Priorité : Dégager les hautes herbes et entretenir ce puits pour que de l’eau claire y coule à nouveau et éviter que quelqu’un ne s’y blesse. Pour le dodo, le problème semble… Régler, dirons-nous. Reste à réparer les dommages qu’il a causé. Il va falloir défricher, chasser la vermine restante et tailler les arbres gênants. A l’intérieur, tout n’est qu’humidité et poussière. Il faut assainir la maison au plus vite, refaire la boiserie, entretenir un feu pour chasser l’humidité et débarrasser la maison des rats et des araignées. Profitons que toutes les affaires ou presque soient encore dans les cartons pour cela. Nous attendons une grosse livraison de matériel de première nécessité demain, quelques lits, un bureau, et encore PLUS de livres ! Il va falloir faire vite afin de pouvoir tout entreposer. Nous avons déjà installé quelques meubles, mais les lieux restent plutôt… Spartiates. Mais ainsi, nos possibilités d’évolution sont bien plus nombreuses. Je suis heureuse de participer à ce qui est en train de se jouer, et je souhaite ce qu’il y a de meilleur à cette nouvelle organisation ! PS : S’il reste un peu de budget, je prendrais de jolis...
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