Posted by on Déc 2, 2015 in Histoires | 0 comments

Brumée

Presque un an s’était écoulé depuis que les locaux de l’ancien centre de recherches de l’Axis Mundi avaient été vidés. L’ancienne directrice avait voulu faire une auberge et demandé à la gardienne du phare de Brumée de s’en occuper, mais… elle n’en fit rien. Elle entretenu les lieux, veillant à ce que la poussière ne s’accumule pas, mais elle ne souhaitait guère s’attarder dans ceux-ci, qu’elle avait déjà bien trop fréquentés à son goût.

A l’heure d’aujourd‘hui, les portes d’Ishgard étaient grandes ouvertes et la cité-Etat avait rejoint à nouveau l’alliance éorzéenne…  Bien des choses s’étaient passées.

Il n’y avait eu aucune nouvelle des membres partis à la recherche de l’ancien fondateur de l’Axis Mundi et personne n’était venu réclamer les clés.

A côté des noms, dans son carnet soigneusement annoté, Annabelle avait ajouté un sobre « porté disparu ».  Pourtant, elle aavait bien recroisé, une fois et une seule fois celui que l’on surnommait il y a peu encore, le fou de la 33ème. Le jour où il lui a donné les clés de sa maison.  C’était un adieu, il rentrait chez lui. A ses côtés, une miquo’te a la peau sombre qu’elle connaissait bien – mais elle ne semblait pas encore avoir retrouvé pleinement ses esprits - et une autre jeune femme, aux cheveux noirs jais qu’elle n’avait jamais croisé. Ils traversèrent le portail ensemble. Et celui-ci perdu son énergie, à présent inerte. Annabelle ferma la porte derrière eux et laissa glisser la clé dans sa poche. Peut-être qu’un jour quelqu’un en aurait à nouveau besoin. Elle pensa alors à sa « fille ».

Elle jeta un regard à la bâtisse qui les surplombait. Repaire des Naufrageurs, des pirates de Barbe-Brume, puis centre de recherches de l’Axis Mundi et maintenant… auberge ? Elle haussa les épaules. L’avenir nous le dira.

Journal de Lady Barbara Skelton

« Il y avait longtemps que je n’avais rejoint les murs froids et impersonnels de la capitale. Ces lieux semblent toujours empreint d’une arrogance bien au-dessus des moyens de leurs habitants. Il n’y a qu’à croiser quelques réfugiés pour s’en convaincre. Ça a faim, et surtout froid. Les traces de la « guerre civile » sont toujours visibles et les défenses sont irrémédiablement tombées. L’endroit ne brille pas par son positivisme. Je ne vais pas m’attarder, je ne sais pas encore où mes pas me mèneront dans les prochains mois, mais… »